mardi 19 juin 2012

34 – Stupeur

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Le flot me porte ou est-ce moi qui navigue parmi eux ? Les gens déambulent, rient, se parlent au sein de grappes grouillantes. Les chariots encombrent la galerie marchande. Des éclats de voix, des visages avenants, étranges, singuliers, tous pareils. Incompréhensibles. Tout cela n'a vraiment aucun sens.

p234
Alors je stoppe tout : acheter, me nourrir, me distraire. A quoi bon tout ça ? La saveur peu à peu disparait. Mon chariot bloque le flot. Ils râlent mais je m'en fous. Plus rien ne m'atteint puisque plus rien ne m'importe. Flotter, planer, s'isoler.
p236

Salvatrice stupeur paralysant la réalité, du coup indolore. Mon regard se vide, s'éteint. Du moins je le veux ainsi. Il semble que la noyade soit évitable si je bloque l'extérieur. Regarder, ne rien voir. Entendre, ne rien comprendre. Ils ne sont qu'une façade ridicule. Des larmes viennent troubler ma vue.



[ jīng hún wèi dìng ]


Être nerveux encore après la terreur peut se dire [jīng hún wèi dìng] en Chinois :

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