Dans
le détail, tenter d'expliquer en quoi il a bouleversé ma vie ?
Littéralement impossible ! Mais il n'a été le seul durant mon parcours
scolaire. Monsieur V. en 1967 qui se penchait sur mon cahier pour
m'indiquer les erreurs d'un doigt bienveillant. Monsieur B. , en
quatrième, trouvait que mes cheveux de beatnik de 1974 sur les oreilles
gênaient ma compréhension. En Terminale, Monsieur E. qui a su me faire
découvrir derrière ses cours d'économie, autre chose que l'économie.
En
chacun, j'ai trouvé un petit morceau de mon père, je le sais bien
aujourd'hui. Et je leur conserve en retour une tendresse infinie.
« The way you made them suffer Your exquisite wife and mother Fills me with an urge to defecate But my friend you have revealed your deepest fear I sentence you to be exposed before your peers Tear down the wall » |
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Ces derniers vers de The Trial
de Pink Floyd traduisent exactement le désarroi dans lequel je me
noyais. On est en 1982 et je rentre à l'université de Lille III. Parce
qu'il a été le dernier de mes pères ? Parce que, de tous, il a été le
plus brillant ? Parce que son regard torve et moqueur m'impressionnait ?
Parce que ses critiques étaient sans concession et souvent justes ?
Parce qu'il a accepté d'être mon directeur de mémoire ?
En ce début d'été 2009, j'ai hurlé en silence son décès prématuré.
Le
portrait est extrait du superbe site de Dominique Houyet, photographe.
Hélas, malgré plusieurs demandes de ma part, elle ne m'a pas répondu
quant à l'autorisation d'utiliser ce magnifique cliché dont elle est
l'auteur. Je lui rends donc hommage ici et vous invite à aller sur son
site en cliquant sur son logo ci-dessous (ou ci-après si le lien ne
fonctionne pas : http://www.houyet-foto.be/index.html) :
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