
L'image
est admirable : je m'installe non loin de là. Tous les trois ou quatre
ballots lancés, il fourrage généreusement son maillot d'une main
déterminée... Je crois apercevoir une ombre tubulaire prometteuse...
Le
fermier en question se prénommait Pascal. Un monsieur de 39 ans.
Gentil. Beau. Homo et sacrément en manque dans son patelin paumé... Je
suis resté la moitié de l'été, hébergé dans sa grange. Le premier homme
que je rencontrais qui se dise ouvertement marié, père de famille et
homo. Trois semaines à soustraire mes 27 ans de ses 39 m'ont appris cent
fois plus que tous les articles à la con que j'avais pu lire dans la
presse de l'époque.
Le dernier été de liberté. L'année suivante, sans que je comprenne quoi que ce soit, j'étais marié et en passe d'être papa !
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